mot de la zone : Pétrarque

UNE ÉCOUTE AUGMENTÉE

 

Je cherche un morceau de musique qui ferait entendre la rencontre des eaux douces et salées à l’embouchure des fleuves. Embouchure, estuaire ou delta, je suis prête à faire des concessions. Car en ces lieux du monde, nombreux mais pas infinis, se jouent des polyphonies paysagères où les voix de l’espace et du temps s’entrechoquent tout particulièrement et s’accordent à l’issue de mouvements qui répondent à d’autres beaucoup plus anciens, et de ce fait beaucoup plus lointains, sur des registres de tous ordres : géologiques et cosmiques, physiques et politiques, chimiques certainement, et économiques, de plus en plus. On sait que dans les fleuves dévalent les époques et dans les mers s’échouent et tournoient les désirs des humains, mais sait-on les écouter ? > Lire la suite

ÉPOQUES ET MÊMES COMBATS

 

Au XVIème comme au XXIème siècle, sur fond de guerres de religions, la présence des humains sur Terre change de signification. Non pas seulement parce que les paroles dites divines circulent par de nouveaux médias aux effets imprévus et à chaque fois cruels— l’imprimé ou l’Internet prolongés par le fer ou la kalach selon le siècle, mais aussi parce que les nouvelles connaissances sur le cosmos déplacent les perspectives et les possibles avenirs. > Lire la suite

MAINTENANT QUE LE CIEL…

© Jean-Yves Bonzon pour Maintenant que le ciel… À bout de souffle, 2015.

© Jean-Yves Bonzon pour Maintenant que le ciel… À bout de souffle, 2015.

Maintenant que le ciel…
Hor ch’el ciel… ainsi commence l’un des plus célèbres madrigaux de Claudio Monteverdi composé sur un poème de Pétrarque, pièce à 6 voix qui éclate les voix dans l’espace. Éclat de poésie où le coeur se brise de douleur et de joie.

 

 

 

 

 

 

 

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Hor che ‘l ciel e la terra

 

Voilà

le ciel et la terre

et le vent se tait

Voilà le sommeil
qui freine celles qui courent et ceux qui s’envolent

Voilà la nuit
Et le fourgon aux étoiles roule à l’infini
Et l’océan sans ondes s’étend dans son lit

Hor che ‘l ciel e la terra e ‘l vento tace
E le fere e gli augelli il sonno affrena,
Notte il carro stellato in giro mena
e nel suo letto il mar senz’onda giace,
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© zone claire 2015