Louisiane, 30 août 2015… au bout des terres qui s’immergent, un pylône surélevé. Dedans, du vent, un chant — et un dauphin vient à la rencontre des alligators…
Music for a while, Henry Purcell
Louisiane, 30 août 2015… au bout des terres qui s’immergent, un pylône surélevé. Dedans, du vent, un chant — et un dauphin vient à la rencontre des alligators…
Music for a while, Henry Purcell
L’histoire dit un serpent. Forme prise par la volonté d’Eurydice de descendre aux enfers. Insidieuse et mordante. Elle entre sous terre à la recherche de la source, de sa source. Plus de place sur terre pour elle : exclusivité d’Orphée. Orphée l’inspiré. Tout air est pour lui, l’air et le ciel et toute la surface de la terre, la lumière et les dieux d’en haut, les arbres, les oiseaux, le gel et la brise, les sources claires et vives, celles qui courent et ceux qui volent, la mer dans ses tempêtes et l’océan dans toute son étendue, le flanc des collines et le sommet des montagnes. Lumière, lumière, lumière. Eurydice. Forces obscures.
Joyeux
réjoui
assis là
de la brise qui tremble
Tout doux
expire l’avril
Chaque heure soupire d’amour chaque animal
Dans Soumission, Michel Houellebecq fait du Houellebecq, à savoir qu’il s’interroge sur la misère sexuelle de l’homme occidental hétérosexuel, qui — il faut bien le reconnaitre— vit une première anthropologique depuis la fin du XXème siècle :
– choisir lui-même la compagne de ses ébats dans des espaces qui ne sont pas explicitement régulés à cet effet (comme l’étaient bordels, cabinets d’entremetteuses, salons familiaux, agences matrimoniales…), ce qui l’engage à subir les règles implicites d’un marché de la relation sexuelle, comme raconté dans les Particules élémentaires,
le ciel et la terre
et le vent se tait
Voilà le sommeil
qui freine celles qui courent et ceux qui s’envolent
Voilà la nuit
Et le fourgon aux étoiles roule à l’infini
Et l’océan sans ondes s’étend dans son lit