mot de la zone : peuple intérieur

Sortie de route

 

© Frédéric Malenfer pour Périph'strip (Urbain, trop urbain 2014)

© Frédéric Malenfer pour Périph’strip (Urbain, trop urbain 2014)

La nuit tourne jusqu’au matin. Les tendons tirent de côté, la cage se soulève. Le crâne depuis les cervicales retrouve l’appui-tête. Accueil de l’occiput. Le long du cou, les muscles cherchent leur place. Un goût de tabac froid. A toute bande blanche, les synapses se connectent. Bourdonnement aux tympans. Les pupilles entre les paupières remuent. Les pommettes remontent, les ailes du nez se froissent. Les images parmi les cils se brisent sur le paysage. Le dos s’étire dans la mousse écrasée. Le pommeau du levier dans la main droite. Des flux circulent entre les omoplates. Mouvement. Coude contre portière, torse à la ceinture. Front vers le volant, les jambes s’y cognent. Arrêt. Sous les cheveux ça grésille. Le bras droit lourd, les doigts gourds. Le torse vrille.

 

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nasce la fiamma mia

 

 

Nasce la fiamma mia dalla beata luce
Che sopra i giri eterni ard’e riluce

E scesa folgorando
Da la più eccelse rote
Desta a cagioni ignote

La Luna e el Sol e l’altre cose belle
Indi l’acqua e la terra l’aure e stelle

Nait mon désir de la lumière là
qui sur les mondes de toujours brûle et brille

Descente en foudre
des plus incroyables routes
il m’éveille à toutes les inconnues des lois

lune et soleil et autres choses là
d’où l’eau et la terre
les auras
et les étoiles

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O notturno miracolo

 

 

O notturno miracolo soave,
Ne gia sognando il veggio.

*
Al lume della Luna il Sol vagheggio.

*
Luna cortese ond’io
Godo quel ben che mi contend’il giorno.

Mentre lampeggi intorno
All’amata beltà del Idol mio,

Merveille de la nuit
c’est presque un rêve
il est là

Au jour de la lune le soleil
je l’aperçois

Lune choisie où je—
ça le plaisir que le jour m’envie

Brille alentour
de la beauté belle
de mon amour

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© zone claire 2015