mot de la zone : poésie

O FORTUNATO GIORNO

 

O jour de fortune —
Ici la joie
Là espoir et joie
Et chante la Terre
avec le ciel

Mais quel jour plus riche encore le jour
quand sera de retour
pour tout moi
le temps de chaque roi

O fortunato giorno —
poi che di gioia e speme
lieta canta la terra
e’l ciel insieme


Ma quanto fia più adorno
quando farà ritorno
per Ferdinando
ogni real costume

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T’amo mia vita

 

« Amour de ma vie »
ma vie douce me dit
et par cette seule parole
si suave parole
qui transforme le cœur en joie
et m’en fait le roi

« T’amo mia vita »
la mia cara vita dolcemente mi dice
en questa sola
si soave parola
par che trasformi lietamente il cuore
par farmene signore

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Le Loup et l’Agneau

 

Le Loup, l’Agneau, la Planète, l’Homme et les négociations climatiques

La raison du plus fort est toujours la meilleure
Nous l’allons montrer tout à l’heure

On connait la fable : l’agneau s’abreuve, le loup cherche querelle, le faible se débat, et la bête cruelle finit tout, là. Simple comme de l’eau de roche, pure, onde pure. Méchant loup et gentil pauvre et petit agneau emporté au fond des bois. Sortez vos mouchoirs. Pleurez bambins, tremblez têtes blondes à la mèche ondulée. Ah que les loups sont méchants ! Ah que les agneaux sont gentils ! N’allez pas au bois d’Ormonde, non, n’allez pas au bois !

Là-bas s’y joue le combat toujours gagné de la Force contre la Loi. On vous aura prévenu. La raison du plus fort est toujours la meilleure. L’Agneau esquisse sa défense. Et cette belle logique ovine formulée par trois fois, mise à plat : – Plus de vingt pas au-dessous d’elle… et que par conséquent, en aucune façon… – Je tette encore ma mère. Et l’animal de bêler qu’il n’a pas de frère… L’Autre se fatigue de tant de galimatias… Sans autre forme de procès, Le Loup l’emporte, et puis le mange. Quelle tyrannie ! Quelle injustice ! Pauvre peuple de petits Agneaux mal défendus… fuyez le Loup ! fuyez le loup… ou domptez-le ! On ne peut plus laisser faire ! Non ! Armez la Loi etc. ! Là-dessus, René, Pascal et le siècle de Raison, et les Lumières, les lois fortes et coloniales, les zoos, les tribunaux internationaux… tout va bien ! À bas les loups ! Vivent les Agneaux !

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Eurydice et Orphée

 

L’histoire dit un serpent. Forme prise par la volonté d’Eurydice de descendre aux enfers. Insidieuse et mordante. Elle entre sous terre à la recherche de la source, de sa source. Plus de place sur terre pour elle : exclusivité d’Orphée. Orphée l’inspiré. Tout air est pour lui, l’air et le ciel et toute la surface de la terre, la lumière et les dieux d’en haut, les arbres, les oiseaux, le gel et la brise, les sources claires et vives, celles qui courent et ceux qui volent, la mer dans ses tempêtes et l’océan dans toute son étendue, le flanc des collines et le sommet des montagnes. Lumière, lumière, lumière. Eurydice. Forces obscures.

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