ECCO MORMORAR L’ONDE

 

Voici murmurer l’onde
et frémir les frondes
au clair matin frais
— et les herbes hautes

Au vert des rameaux
le charme des oiseaux
le suave de leur chant
et le rire égrainé de l’orient

Ecco mormorar l’onde

e tremolar le fronde

a l’aura mattutina
e gli arboscelli

e sovra i verdi rami
i vaghi augelli

cantar soavemente

e rider l’oriente.

Et voici l’aube là
elle se mire en mer et détend le ciel
s’emperle de gel et poudre
les monts les plus hauts d’or
 
 
Belle aurore charmante aurore
La claire lumière est ta messagère
Et toi celle
de qui tout cœur brûlé restaure

Ecco già l’alba appare

e si specchia nel mare

e rasserena il cielo
e imperla il dolce gelo,

e gli alti monti indora.

O bella e vaga Aurora
L’aura è tua messaggera 
e tu de l’aura

ch’ogni arso cor ristaura.

 

—en passant par un Madrigal à 5 voix de Claudio Monteverdi,  Venise, 1590, donné par l’ensemble À bout de souffle le 12 novembre 2015 à l’Auditorium Saint-Pierre-des-Cuisines (Toulouse) —

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